« A la rentrée de septembre 2017 avec APB, il restait 6 000 bacheliers sans affectation ; à la rentrée 2018, ils étaient 9 000 recensés par le ministère. Mais ils étaient également 40 000 sur liste d’attente et 70 000 à avoir une place mais à espérer d’autres réponses, donc non satisfaits, et 180 000 à être sortis du dispositif, en abandonnant Parcoursup.
Ces candidats se sont résignés et ont renoncé aux études supérieures, ou sont allés remplir les caisses de l’enseignement privé, véritable gagnant de l’opération. Contrairement à APB, Parcoursup ne permet pas de quantifier le nombre d’étudiants qui ont vraiment la place de leur choix, puisque le gouvernement a obstinément refusé de leur faire renseigner leur premier vœu, donc de le prendre comme critère d’affectation. Ce bilan, nous le dressons avec le peu de données dont nous disposons, puisque le gouvernement a refusé, malgré nos demandes répétées, de communiquer les critères de sélection des formations d’enseignement supérieur, également méconnus des candidats, tout comme la répartition des lycéens sans affectation selon les filières de bac, les territoires et les établissements. » (extrait d’une tribune dont Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, est signataire)
Au niveau académique, nous demandons depuis des données précises depuis des semaines, et nous n’avons eu communication jusqu’à aujourd’hui que de quelques données peu parlantes.
C’est pourquoi, sur ce sujet, comme sur d’autres, nous interpelons la rectrice dans le cadre du CTA :
« La FSU souhaite pouvoir disposer de données statistiques sur la procédure Parcoursup, et d’éléments sur les classes Passerelles ouvertes dans l’académie, notamment :
– Un bilan chiffré des places encore vacantes en CPGE, STS, IUT ; le nombre de candidats sans solution à ce jour (distingué entre ceux ayant saisi la CAES, et les autres) et leurs profils antérieurs (type de bac pour les néo-bacheliers ou étudiants en réorientation) ; le nombre de candidats considérés comme "inactifs" lors de la bascule du 9 août et leur devenir ; le nombre total de candidats ayant initialement postulé à une formation supérieure dans l’académie et le nombre de ceux qui y sont réellement inscrits (au moins pour les filières déjà rentrées : CPGE, STS, IUT).
– Concernant les classes passerelles : les critères de choix des établissements supports, et leur liste ; les modalités de financement des intervenants et leurs profils ; les programmes pédagogiques prévus pour le fonctionnement durant l’année ; les objectifs pédagogiques ; le nombre d’élèves actuellement inscrits dans ces structures et les capacités d’accueil totales. »
Le SNES, avec la FSU, continue de demander le retrait des réformes du lycée et de la loi ORE : car les réformes des lycées, du baccalauréat et de l’orientation post-bac rendent le lycée illisible, dénaturent le baccalauréat, qui, n’étant plus basé sur des épreuves nationales et terminales, devient un diplôme local, et entérinent la volonté politique de limiter les possibilités de poursuite d’études dans l’enseignement supérieur public.